Un outil pour centraliser toute votre entreprise dessus

Après plusieurs mois d’utilisation, voici un retour complet et sincère sur Monday.com en 2025 : ce qu’il propose, à qui il s’adresse, ses forces, ses limites et comment il se positionne face aux alternatives (ClickUp, Asana, Notion, Trello, Jira…). Cet article reprend mon expérience d’utilisateur freelance/consultant et les observations que je partage régulièrement avec mes clients.
Fondée en 2012, Monday.com est passée du statut de simple solution de gestion de projet à celui d’une véritable plateforme de gestion du travail (Work OS). Aujourd’hui valorisée à plusieurs milliards d’euros et utilisée par plus de 400 000 équipes dans le monde, la société a élargi son offre bien au-delà du seul suivi de tâches.
En 2025, Monday se décline en quatre produits majeurs :
La plateforme s’impose désormais comme un environnement unifié où la gestion des projets, du pipeline commercial, du support et du développement produit se retrouvent dans le même espace.
Les dernières nouveautés marquent aussi un virage assumé vers l’IA intégrée :
Bref, Monday n’est plus seulement un Trello “dopé” aux colonnes colorées : c’est un hub complet de gestion d’entreprise.

Avant de rentrer dans les fonctionnalités, je peux partager rapidement comment j’utilise Monday au quotidien.
J’ai commencé par tester Notion pour gérer mon activité de freelance : suivi de projets, organisation, collaboration avec mes clients. Mais je me suis vite rendu compte que je n’arrivais pas à en tirer quelque chose d’efficace. Trop de liberté, trop de souplesse : on part d’une page blanche et, sans accompagnement, je me suis perdu.
Avec Monday, l’expérience a été totalement différente. La plateforme est plus visuelle, plus cadrée, et on est guidé dès la mise en place. Résultat : j’ai pu démarrer rapidement, sans passer des heures à tout construire.
Aujourd’hui, j’utilise Monday à la fois pour la gestion de projets et pour un mini-CRM adapté à la taille de mon activité. Ça me permet de centraliser les infos, de suivre mon pipeline commercial et mes relances, et d’avoir une vision claire de l’avancement des missions. Côté collaboration, c’est aussi un vrai plus : mes clients peuvent suivre l’état des projets en temps réel, commenter, partager des fichiers, et ça fluidifie énormément nos échanges.
La seule limite que je vois, c’est le prix, qui peut vite grimper si on multiplie les modules et les utilisateurs. Mais pour une petite équipe ou un indépendant, la valeur ajoutée est réelle : moins d’aller-retours, plus de clarté, et un seul outil pour centraliser.

L’outil cible des profils très différents, et son intérêt varie selon la taille et la maturité de l’organisation :
Commencez par créer un workspace (espace de travail). Ensuite, organisez votre espace avec des dossiers et sous-dossiers :
Ne partez pas d'une page blanche : Monday propose de nombreux templates prêts à l'emploi (project management, content production, product management, manufacturing, etc.). Les avantages :
Un tableau Monday se compose de groupes (ex. regroupés par statut) et d'items (projets ou tâches). Quelques éléments essentiels :
Exemple concret : sur une fiche projet, une colonne "Owner" pour l'assignation, une colonne "Client" liée à la base contacts, une colonne "Deadline" et une colonne "Temps passé".
Monday permet de créer plusieurs vues à partir d'un même tableau : tableau, Kanban, graphique, timeline, etc. Toute modification dans la table principale se répercute dans les vues. Les dashboards offrent une vue macro :
Les dashboards sont essentiels pour passer de la gestion opérationnelle au pilotage.
Monday dispose d'intégrations natives avec de nombreux outils (Zendesk, Gmail, Outlook, etc.). Points à retenir :
Astuce : associez des tickets Zendesk à des items Monday pour automatiser le traitement des demandes clients.
Les automations intégrées permettent d'enchaîner des actions sans intervention manuelle. Exemples utiles :
Configurez vos automations en fonction de vos processus pour réduire les tâches répétitives et les oublis.
Monday propose aussi un espace de documents collaboratifs, pratique pour :
Sur chaque fiche projet, vous pouvez aussi ajouter des activités : comptes-rendus d'appels, commentaires, mentions de collègues et pièces jointes. Tout est centralisé et collaboratif.
Les formulaires permettent de capturer facilement de nouvelles demandes : nouveaux projets, leads, tickets, etc. Points pratiques :
Monday s'adapte aussi bien aux petites équipes qu'aux grandes organisations. J'ai vu des entreprises de toutes tailles l'utiliser quotidiennement. Deux éléments à garder en tête :
Si vous débutez, inutile de partir de zéro : Monday propose des templates prêts à l'emploi. Voici la méthode que j'utilise :
En quelques clics vous aurez un workspace CRM avec plusieurs tables déjà liées entre elles. Le template inclut des champs personnalisés et des vues (liste, pipeline, etc.) pour vous faire gagner du temps.
Le template CRM s'articule autour de trois tables principales :
Les champs dynamiques lient les tables entre elles : par exemple, le champ "Compte" dans la fiche contact pointe vers la table Comptes. Cela facilite la navigation entre informations clients, opportunités et comptes.
Un vrai atout : une fois le contrat signé, vous pouvez créer et gérer directement le projet lié dans Monday (tâches, deadlines, workflows). Pas besoin de changer d'outil pour passer de la vente à la production.
On n'a pas besoin de changer d'outil pour signer des clients et produire ce qu'on a vendu — tout peut rester dans Monday.
Les dashboards de Monday agrègent des données provenant de vos tables CRM : prévision de chiffre d'affaires, contrats signés, focus sur le pipeline, etc. Ils permettent d'avoir une vue synthétique sans aller piocher dans plusieurs listes.
L'intégration avec Gmail/Outlook remonte les échanges directement dans la fiche contact : historique des conversations, pièces jointes, commentaires. Très pratique pour garder le contexte et éviter de chercher les informations dans plusieurs outils.
Les automatisations vous permettent de déclencher des actions à la suite d'un événement (par ex. lorsqu'un deal est signé, créer automatiquement un projet de production). Les templates d'automatisation sont nombreux et simples à paramétrer — souvent en quelques clics.
Quelques fonctionnalités avancées sont réservées aux plans supérieurs :
Monday propose quatre plans : Basic, Standard, Pro et Enterprise. Si vous utilisez intensivement le CRM (devis, facturation, séquences), il faut viser le plan Pro. Attention au coût : le ticket d'entrée pour une équipe (trois utilisateurs minimum dans l'exemple donné) peut être autour de 100 € / mois, ce qui est significatif comparé à des outils plus légers.
En résumé : fonctionnalités puissantes mais certaines réservées aux plans payants ; évaluer le rapport prix / besoin est essentiel.
Mon ressenti après utilisation :
Monday CRM n'est pas le CRM le plus complet du marché, mais il coche beaucoup de cases pour les indépendants et PME : installation rapide via template, intégration native des emails, automatisations simples et possibilité de lier la vente à la production sans changer d'outil. Le principal frein reste le coût si vous voulez activer toutes les fonctions avancées (devis, factures, séquences).
Si vous gérez déjà vos projets dans Monday et que vos besoins CRM restent raisonnables, je vous recommande d'essayer le module CRM — il est simple, efficace et je l'utilise quotidiennement en freelance. En revanche, pour des équipes commerciales volumineuses ou des besoins CRM très avancés, pensez à comparer avec des CRM spécialisés.
Monday Service cible deux grands types d'usage :
En pratique, l'outil conviendra particulièrement aux petites structures ou aux équipes déjà pleinement engagées dans l'écosystème Monday. Pour des équipes support qui veulent monter en charge et automatiser fortement, des solutions spécialisées restent souvent plus pertinentes.
Mon conseil : commencez toujours par un template plutôt que par une page vide. Monday propose plusieurs templates prêts à l'emploi (ticketing client, support IT interne, demandes RH, etc.) qui servent de bonne base et sont ensuite personnalisables.
Dans mon test j'ai utilisé le template « Request management » pour faire un tour rapide : il organise déjà plusieurs tables utiles et des vues préconfigurées pour commencer immédiatement.
L'interface rappelle le reste de la suite Monday : des tableaux (boards) pour chaque objet. Voici ce que j'ai trouvé :
La lecture d'un ticket est claire et permet d'interagir directement depuis l'interface.
Deux modes d'entrée principaux :
Le portail est pratique et simple à configurer depuis les templates : vous pouvez choisir les champs demandés et les tickets arrivent automatiquement dans la table dédiée.
Les automatisations sont centrales pour gagner en efficacité :
Vous pouvez aussi ajouter des notes internes visibles seulement par l'équipe si vous devez escalader ou partager des informations confidentielles.
Un espace analytics est présent pour suivre la santé du support : nombre de tickets, tickets résolus, répartition par priorité ou par département, suivi de productivité.
Cependant, ces rapports restent assez basiques comparés à des outils dédiés (Zendesk, Intercom...). Ils conviennent pour un suivi opérationnel simple mais limiteront les analyses avancées pour un support à grande échelle.
Comme le reste de Monday, Service s'intègre à de nombreux outils :
L'écosystème est un vrai atout si vous utilisez déjà d'autres produits Monday : vous pouvez facilement relier un ticket client à un projet de développement ou une tâche interne.
Avantages
Limites
Si vous êtes une petite équipe (par ex. ~5 personnes) déjà investie dans Monday, oui : Monday Service peut faire le job, centraliser vos tickets et éviter d'ajouter un nouvel outil.
En revanche, si vous cherchez à scaler un service client, automatiser massivement ou bénéficier d'analytics/support avancés, je recommande plutôt des solutions dédiées comme Crisp (très bon rapport qualité/prix), Zendesk ou Intercom selon les besoins. Ces outils restent plus robustes et spécialisés pour la relation client.
Le module Dev reprend les fondamentaux du backlog, des sprints et du suivi de bugs. Les nouvelles vues hiérarchiques multi-niveaux permettent de mieux naviguer entre epics, features et tickets.
C’est suffisant pour des équipes techniques limitées ou des startups qui veulent tout centraliser. Mais pour les organisations complexes, avec pipelines CI/CD et workflows avancés, Jira reste la référence.

La tarification dépend du produit choisi et du plan sélectionné. Voici quelques repères :
À noter :
Exemple concret : un trio de freelances utilisant Work Management + CRM peut rapidement dépasser 100 €/mois. Sur une équipe de 15 personnes multi-modules, la facture grimpe dans la fourchette 600–800 €/mois.
Globalement, Monday.com reste un excellent choix en 2025 pour les freelances, agences et PME qui veulent centraliser leurs outils de gestion. Sa force réside dans son interface claire, ses automatisations, ses intégrations riches et, désormais, dans ses capacités IA qui permettent d’anticiper et de piloter plus efficacement.
⚠️ Ses limites principales restent le budget (qui grimpe vite avec plusieurs modules et utilisateurs) et la maturité relative de certains produits (Service client).